Quand l’opensource devient sexy

Vous connaissez Naomi Wu ? Alors peut-être Sexy Cyborg ?

Déjà 45 000 abonnés sur Twitter et 193 000 sur Youtube !

Vous en faites pas, d’ici quelques années elle risque de devenir une des plus grandes ambassadrices de l’opensource mondial.

Je l’ai découverte il y a une semaine grâce aux suggestions Youtube. Je cherchais des reviews d’imprimante 3D SLA et DLP bon marché.

Ma première réaction un éclat de rire ! Quelques jours plus tôt, avec mes amis nous avions imaginé un jeu vidéo où les systèmes d’exploitations serraient personnifiés en femmes sexy. Je n’ai donc pas forcément pris tout de suite au sérieux, mais en quelques minutes j’ai vite compris que j’étais tombé sur une réelle experte de l’électronique ! En explorant sa chaine j’ai trouvé des sujets que seuls les fans de linux connaissent. Ubuntu, Arduino, raspberry pi, drone, caméra 360, imprimante 3D, Makerfaire … Tous les éléments de la checklist du vieux geek étaient réunis. J’ai donc approfondis mes recherches à son sujet.

À seulement 23 ans, cette habitante de Shenzen est en bon chemin pour défendre 4 causes.

Premièrement, la plus évidente est la découverte de l’opensource au grand public. De nombreuses personnes s’investissent bénévolement pour montrer l’utilité de l’opensource, ainsi que toute la philosophie qui l’entoure. Souvent ceux qui le présente sont trop austère, mais elle arrive à apporter une bonne pédagogie qui donne envie d’en apprendre plus.

La seconde est son physique. Si je vous demande comment vous imaginez quelqu’un qui développe, il y a peu de chance que vous me disiez que ce sont des tops modèles en bikini. Elle a déjà eu le problème de ne pas être prise au sérieux à cause de son physique avantageux. Ce n’est pas juste une présentatrice qui lit ses fiches, mais une vraie technicienne ! Dans le futur elle souhaite même devenir une vraie cyborg. Grâce au transhumanisme les frontières entre le réel et la science-fiction n’a jamais été aussi proche.

La troisième cause qui accompagne le physique est tout simplement le fait que ce soit une femme. En effet il est malheureusement rare de trouver des femmes dans les domaines techniques. Cette cause est celle qu’elle défend le plus d’ailleurs. Le faire en France serait utile, mais en Chine c’est du militantisme. Et pourtant il y a un meilleur ratio de Femmes techniciennes qu’aux USA. Pour agir Naomi apprends aux jeunes de 8 à 18 ans des notions d’électroniques afin de révéler des vocations. Sa notoriété lui permet également de mettre en avant grâce à son twitter des femmes actives dans le monde de l’opensource.

Et enfin la quatrième cause est de prouver au monde que la Chine est capable d’innover et créer. Aujourd’hui nous avons toujours en tête le cliché d’un pays sous-traitant ou qui copie des objets Japonais et Américains. Bien sûr ce sont des pratiques toujours présente sur le territoire mais les prochaines générations sont motivés à faire bouger le pays !

Naomi est aussi hacker ! Qui se méfieraient d’une telle tête d’ange ? Et bien en tout cas pas les industriels. Armé de ses talons haut équipé comme l’Aston Martin de James Bond, elle s’infiltre et récupère des données pourtant bien protégés. (Pour plus d’information sur sa façon de hacker : http://www.mirror.co.uk/news/technology-science/science/worlds-sexiest-computer-hacker-claims-6311273 )